La structure de l'ONU --> Instruction civique, Casteilla
A l'origine! --> http://www.alternatives.ca/article2082.html, 16 septembre 2005
Une évolution en profondeur jalonnée par trois grandes études... --> http://www.un.org/french/reform/toc.htm
vendredi 19 janvier 2007
A l'origine!
Mise en place en 1948, l’ONU avait été à l’origine une plateforme pour gérer les conflits aux lendemains de la seconde guerre mondiale. Certes, la question des rapports de forces entre les deux grandes superpuissances de l’époque, les États-Unis et l’Union soviétique dominait l’agenda et dans une large mesure, l’ONU a été construite sur cette base, comme par exemple par la mise en place du Conseil de sécurité avec cinq membres permanents disposant d’un droit de veto. Les autres pays s’accommodaient ou se résignaient devant cette situation, en estimant avoir une petite place de temps en temps en tant que membres de l’assemblée générale ou de membres élus au Conseil de sécurité. Pour plusieurs, cette situation bancale était « mieux que rien », car elle permettait au moins d’avoir le droit de parole. Cinquante ans plus tard cependant, le monde a radicalement changé. Une seule superpuissance, « hyperpuissance » comme l’affirmait l’ancien Ministre des affaires extérieures de la France, domine la scène
Quelle réforme ?
Les Etats-Unis insistent pour dire que l’ONU est un énorme chaos qu’il faut redresser. Mais le chaos est déjà ancré dans ces dysfonctionnements qui font que la politique américaine prévaut dans la plupart des cas. Une véritable réforme impliquerait la remise en cause du monopole de la parole qui est donné aux États. Il ne faut pas oublier la déclaration initiale de l’ONU il y a 60 ans, « Nous les peuples ».
Aujourd’hui, les peuples réclament et obtiennent, grâce à leurs luttes, cette parole. Ils rejettent, dans leur vaste majorité, les politiques néolibérales. Ils veulent que les responsables d’atrocités soient sanctionnés et que les droits humains passent en avant du commerce et du libre-échange. Ils veulent que les biens essentiels à la survie de l’humanité soient considérés publics et universels. Les aliments, l’eau, l’air, l’éducation, la santé, le logement ne sont pas des marchandises. Dans le fond, l’appel de l’ONU de 1948 est devenu le drapeau des mouvements sociaux et des ONG qui réussissent à élaborer de grandes mobilisations et de grands moments de rassemblement et de pression comme le Forum social mondial. Ces mouvements ou ces coalitions de mouvements rêvent d’une autre ONU où cette voix des peuples aurait sa place.
Aujourd’hui, les peuples réclament et obtiennent, grâce à leurs luttes, cette parole. Ils rejettent, dans leur vaste majorité, les politiques néolibérales. Ils veulent que les responsables d’atrocités soient sanctionnés et que les droits humains passent en avant du commerce et du libre-échange. Ils veulent que les biens essentiels à la survie de l’humanité soient considérés publics et universels. Les aliments, l’eau, l’air, l’éducation, la santé, le logement ne sont pas des marchandises. Dans le fond, l’appel de l’ONU de 1948 est devenu le drapeau des mouvements sociaux et des ONG qui réussissent à élaborer de grandes mobilisations et de grands moments de rassemblement et de pression comme le Forum social mondial. Ces mouvements ou ces coalitions de mouvements rêvent d’une autre ONU où cette voix des peuples aurait sa place.
A propos de la réforme de l'onu:

La mondialisation se traduit par une évolution permanente, à laquelle l’ONU n’échappe pas. Les États Membres demandent aujourd’hui considérablement plus à l’Organisation et à son Secrétariat, ses institutions spécialisées, ses fonds et ses programmes qui doivent offrir toujours plus de services, à un nombre toujours plus grand de personnes et en des lieux toujours plus nombreux.
Au cours des neuf dernières années, les effectifs civils et militaires des missions de maintien de la paix sont passés de 20 000 à 80 000 et, au cours de la même période, le montant global des ressources financières gérées par le Secrétariat a doublé pour atteindre 18 milliards de dollars. Le nombre d’opérations humanitaires et dans le domaine des droits de l’homme a également considérablement augmenté.
Pour mener à bien ses nombreuses activités hautement opérationnelles, et les mandats de plus en plus nombreux et de plus en plus complexes qui en sont le corollaire, l’Organisation doit être en mesure de gérer les fonds qui lui sont confiés de manière responsable et éthique. Toutefois, les demandes et les attentes ont mis à rude épreuve ses structures et ses systèmes.
Les principes énoncés dans la Charte des Nations Unies sont toujours autant d’actualité qu’ils l’étaient en 1946, mais la façon d’en atteindre les buts et objectifs doit évoluer. Depuis son entrée en fonctions, le Secrétaire général à fait de la réforme de l’Organisation une priorité – qu’il s’agisse d’accroître l’efficacité des opérations de maintien de la paix, d’établir des partenariats plus étroits avec la société civile et le secteur privé ou d’améliorer les structures et systèmes de la gestion et de renforcer la sécurité du personnel sur le terrain.
L’année dernière, il a donné corps à sa vision dans un rapport intitulé "Dans une liberté plus grande" qui décrit les priorités de l’Organisation, à savoir la lutte contre la pauvreté, le développement, la prévention des conflits et les droits de l’homme.
Son rapport 2006, intitulé : Investir dans l’Organisation des Nations Unies pour lui donner les moyens de sa vocation mondiale, est consacré à la gestion du Secrétariat et confirme que l’ONU doit sensiblement revoir les méthodes qu’elle utilise pour recruter, former et conserver son personnel, ses procédures de passation de marché de biens et de services ainsi que la façon dont elle gère les fonds des contribuables et leur rend compte de leur utilisation dans le cadre général de la recherche de l’efficacité et de résultats.
Au cours des neuf dernières années, les effectifs civils et militaires des missions de maintien de la paix sont passés de 20 000 à 80 000 et, au cours de la même période, le montant global des ressources financières gérées par le Secrétariat a doublé pour atteindre 18 milliards de dollars. Le nombre d’opérations humanitaires et dans le domaine des droits de l’homme a également considérablement augmenté.
Pour mener à bien ses nombreuses activités hautement opérationnelles, et les mandats de plus en plus nombreux et de plus en plus complexes qui en sont le corollaire, l’Organisation doit être en mesure de gérer les fonds qui lui sont confiés de manière responsable et éthique. Toutefois, les demandes et les attentes ont mis à rude épreuve ses structures et ses systèmes.
Les principes énoncés dans la Charte des Nations Unies sont toujours autant d’actualité qu’ils l’étaient en 1946, mais la façon d’en atteindre les buts et objectifs doit évoluer. Depuis son entrée en fonctions, le Secrétaire général à fait de la réforme de l’Organisation une priorité – qu’il s’agisse d’accroître l’efficacité des opérations de maintien de la paix, d’établir des partenariats plus étroits avec la société civile et le secteur privé ou d’améliorer les structures et systèmes de la gestion et de renforcer la sécurité du personnel sur le terrain.
L’année dernière, il a donné corps à sa vision dans un rapport intitulé "Dans une liberté plus grande" qui décrit les priorités de l’Organisation, à savoir la lutte contre la pauvreté, le développement, la prévention des conflits et les droits de l’homme.
Son rapport 2006, intitulé : Investir dans l’Organisation des Nations Unies pour lui donner les moyens de sa vocation mondiale, est consacré à la gestion du Secrétariat et confirme que l’ONU doit sensiblement revoir les méthodes qu’elle utilise pour recruter, former et conserver son personnel, ses procédures de passation de marché de biens et de services ainsi que la façon dont elle gère les fonds des contribuables et leur rend compte de leur utilisation dans le cadre général de la recherche de l’efficacité et de résultats.
une évolution en profondeur jalonnée par trois grandes études...

Au Sommet mondial de 2005, les dirigeants du monde entier ont demandé plusieurs rapports historiques. Le premier, intitulé Investir dans l’Organisation des Nations Unies pour lui donner les moyens de sa vocation mondiale et présenté en mars 2006, proposait par une vision audacieuse de la réforme de la gestion du Secrétariat pour les trois à cinq années suivantes. Au cours de la deuxième moitié de 2006, trois nouveaux documents ont précisé cette vision : l’Examen global du système de gouvernance et de contrôle, le rapport du Groupe de la refonte du système d’administration de la justice des Nations Unies, et les conclusions du Groupe d’experts de haut niveau sur la cohérence à l’échelle du système. Tous trois présentent des recommandations majeures en matière de procédures et de structures de gestion qui, si elles sont approuvées par les États Membres, pourraient redéfinir la façon dont l’Organisation travaille.
Les conclusions de l’examen global du système de gouvernance et de contrôle ont été présentées au Secrétaire général en juillet par les membres d’un comité directeur composé d’éminents spécialistes de l’administration publique, qui avaient procédé à l’évaluation de la gouvernance et du contrôle à l’ONU et dans les fonds et programmes et les institutions spécialisées. Les auteurs recommandaient une série d’améliorations qui auraient des effets durables aussi bien sur les structures de gestion que sur les structures administratives. Un grand nombre de ces recommandations – dont la création d’un comité consultatif indépendant pour les questions d’audit aux attributions musclées et l’octroi d’une plus grande autonomie au Bureau des services de contrôle interne – sont d’une portée considérable et devront être examinées de près par l’Assemblée générale à sa soixante et unième session.
En juillet 2006 également, le « Groupe de la refonte » composé d’experts judiciaires de l’extérieur a déposé les conclusions de son examen de l’administration de la justice à l’ONU. Il a conclu que le système actuel était « dépassé, dysfonctionnel, inefficace et déficient sous le rapport de l’indépendance ». Cela étant, il recommandait « un système complètement nouveau d’administration de la justice » qui serait « professionnel, indépendant et décentralisé ». Le Secrétaire général a accueilli avec satisfaction ce rapport et il présentera sa réponse à l’Assemblée générale à la première reprise de sa session en 2007, après avoir procédé à des consultations étroites avec le personnel et calculé le coût intégral du nouveau système proposé.
Enfin, les recommandations du Groupe de haut niveau sur la cohérence du système des Nations Unies, coprésidé par les Premiers Ministres du Mozambique, de la Norvège et du Pakistan, ont été présentées au Secrétaire général au début de novembre 2006. Elles visaient à aider l’ONU à mettre en œuvre le potentiel d’assistance qu’elle peut apporter aux pays pour qu’ils puissent réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement – ce qu’elle doit faire en rationalisant la galaxie onusienne, actuellement diffuse et variée. Les auteurs estiment que l’Organisation doit être radicalement structurée afin d’être « unie d’ans l’action », notamment dans des pays où elle pourrait avoir un effet bien plus grand si elle était moins fragmentée. Le Président de l’Assemblée générale doit en principe engager un processus de consultation et de dialogue à propos de ces recommandations. C’est au nouveau Secrétaire général et à son équipe qu’il appartiendra de mener ce projet à terme.
Ces trois rapports pourraient, s’ils débouchent sur une véritable réforme concrète, renforcer l’efficacité et la réactivité de l’Organisation. Toutefois, compte tenu de problèmes considérables d’organisation (et de financement), il est probable qu’il faudra plusieurs années pour que ces recommandations soient appliquées.
Entre-temps, l’Assemblée générale examinera à sa soixante et unième session les propositions détaillées de réforme de la gestion des ressources humaines, ébauchées dans le rapport de suivi paru sur ce sujet en août 2006, sous le titre Investir dans le capital humain. Cet ensemble cohérent de mesures de réforme envisage des changements fondamentaux qui aligneront la gestion des ressources humaines à l’ONU sur les pratiques les plus recommandées. Cela supposera notamment la mise en place d’une méthode de recrutement plus volontariste, mieux ciblée et plus rapide, une politique de mobilité confondant personnel du Siège et personnel de terrain, de meilleures possibilités d’aménagement des carrières, des arrangements contractuels, simplifiés et rationalisés et l’harmonisation des conditions d’emploi – en faveur notamment du personnel en poste dans des lieux d’affectation difficiles.
Le Secrétaire général, a continué de faire campagne pour son programme global de réforme jusqu’au dernier jour de son mandat. Il espère que les États Membres prendront rapidement une décision sur tous les points sur lesquels ils peuvent s’entendre avant la fin de la partie principale de la soixante et unième session. M. Ban Ki-moon, le nouveau Secrétaire général de l'ONU définira prochainement les priorités de la réforme. Il a déjà indiqué qu’il fallait poursuivre les aménagements en cours et les efforts entrepris pour moderniser l’Organisation.
Les conclusions de l’examen global du système de gouvernance et de contrôle ont été présentées au Secrétaire général en juillet par les membres d’un comité directeur composé d’éminents spécialistes de l’administration publique, qui avaient procédé à l’évaluation de la gouvernance et du contrôle à l’ONU et dans les fonds et programmes et les institutions spécialisées. Les auteurs recommandaient une série d’améliorations qui auraient des effets durables aussi bien sur les structures de gestion que sur les structures administratives. Un grand nombre de ces recommandations – dont la création d’un comité consultatif indépendant pour les questions d’audit aux attributions musclées et l’octroi d’une plus grande autonomie au Bureau des services de contrôle interne – sont d’une portée considérable et devront être examinées de près par l’Assemblée générale à sa soixante et unième session.
En juillet 2006 également, le « Groupe de la refonte » composé d’experts judiciaires de l’extérieur a déposé les conclusions de son examen de l’administration de la justice à l’ONU. Il a conclu que le système actuel était « dépassé, dysfonctionnel, inefficace et déficient sous le rapport de l’indépendance ». Cela étant, il recommandait « un système complètement nouveau d’administration de la justice » qui serait « professionnel, indépendant et décentralisé ». Le Secrétaire général a accueilli avec satisfaction ce rapport et il présentera sa réponse à l’Assemblée générale à la première reprise de sa session en 2007, après avoir procédé à des consultations étroites avec le personnel et calculé le coût intégral du nouveau système proposé.
Enfin, les recommandations du Groupe de haut niveau sur la cohérence du système des Nations Unies, coprésidé par les Premiers Ministres du Mozambique, de la Norvège et du Pakistan, ont été présentées au Secrétaire général au début de novembre 2006. Elles visaient à aider l’ONU à mettre en œuvre le potentiel d’assistance qu’elle peut apporter aux pays pour qu’ils puissent réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement – ce qu’elle doit faire en rationalisant la galaxie onusienne, actuellement diffuse et variée. Les auteurs estiment que l’Organisation doit être radicalement structurée afin d’être « unie d’ans l’action », notamment dans des pays où elle pourrait avoir un effet bien plus grand si elle était moins fragmentée. Le Président de l’Assemblée générale doit en principe engager un processus de consultation et de dialogue à propos de ces recommandations. C’est au nouveau Secrétaire général et à son équipe qu’il appartiendra de mener ce projet à terme.
Ces trois rapports pourraient, s’ils débouchent sur une véritable réforme concrète, renforcer l’efficacité et la réactivité de l’Organisation. Toutefois, compte tenu de problèmes considérables d’organisation (et de financement), il est probable qu’il faudra plusieurs années pour que ces recommandations soient appliquées.
Entre-temps, l’Assemblée générale examinera à sa soixante et unième session les propositions détaillées de réforme de la gestion des ressources humaines, ébauchées dans le rapport de suivi paru sur ce sujet en août 2006, sous le titre Investir dans le capital humain. Cet ensemble cohérent de mesures de réforme envisage des changements fondamentaux qui aligneront la gestion des ressources humaines à l’ONU sur les pratiques les plus recommandées. Cela supposera notamment la mise en place d’une méthode de recrutement plus volontariste, mieux ciblée et plus rapide, une politique de mobilité confondant personnel du Siège et personnel de terrain, de meilleures possibilités d’aménagement des carrières, des arrangements contractuels, simplifiés et rationalisés et l’harmonisation des conditions d’emploi – en faveur notamment du personnel en poste dans des lieux d’affectation difficiles.
Le Secrétaire général, a continué de faire campagne pour son programme global de réforme jusqu’au dernier jour de son mandat. Il espère que les États Membres prendront rapidement une décision sur tous les points sur lesquels ils peuvent s’entendre avant la fin de la partie principale de la soixante et unième session. M. Ban Ki-moon, le nouveau Secrétaire général de l'ONU définira prochainement les priorités de la réforme. Il a déjà indiqué qu’il fallait poursuivre les aménagements en cours et les efforts entrepris pour moderniser l’Organisation.
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